Paris-Bruxelles
voix papa : -Bon voyage mon fils, tu m’appelles quand t’y es arrivée-Et je jette de l’eau
Paris-Bruxelles en autobus
Le paysage est plutôt moche
Mon sandwich, je le déguste
Petit gâteau dans la poche
Mon gros sac dans la soute
Il me reste trois heures de route
Je repense à mon passé
Quand mon coeur, il s’est cassé
Je repense aux bons moments
J’imagine mon roman
Là-bas j’ai fait çi,
Ici j’ai fait ça
Au fond, qu’est-ce que c’est la vie
Moi, je ne sais pas
Mais, je sais qu’à l’arrivée
J’ai une amie qui m’attends
J’écris des banalités
Qui me touche quand j’les entends
Le vent tourne les éoliennes
Je n’vois pas la fin d’la plaine
Qu’une brise emporte mes peines
Qu’une tempête brise mes chaînes
Je ne vois plus rien,
Il y a trop de pluie
Je ne vois plus rien
Maintenant c’est la nuit
Dans ma tête, j’ai la lumière
J’ai le soleil, j’ai la mer
J’ai le soleil, j’ai la mer
On arrive gare du midi
On arrive il est minuit
Cheb khaled, je chante didi
C’est la fête toute la nuit
Le matin, on va dormir
Puis le soir on se réveil
Que des journées sans avenir
Comme si c’était éternel
Comme si c’était éternel
La vie, c’est pour se faire plaisir
La vie, c’est pour se faire plaisir
L’argent confisque nos désirs
L’argent confisque nos désirs
Alors au Delhaize,
Nous on vole à l’aise
On s’en bat les couilles
On trouve pleins de douilles
Des gauffres, des frites, des bières
On fait pareil qu’hier
Mais, c’est toujours différent
Demande à Flore, c’est trop marrant
C’est trop marrant, c’est trop marrant, c’est trop marrant
Dès fois, c’est triste la vie, mais dès fois c’est trop marrant
C’est trop marrant, c’est trop marrant, c’est trop marrant
Dès fois c’est triste la vie, mais dès fois c’est trop marrant
C’est trop marrant, c’est trop marrant, c’est trop marrant
Amaya
Avec toi
C’était trop marrant
Trop marrant, trop marrant, trop marrant
J’ai mangé, j’ai bu, j’ai ri
Maintenant j’retourne à Paris
Y’a le trajet du retour
Dans le bus, je suis toujours
T’sais si j’avais plus de sou
Bah je serais rentré en train
Mais en vrai tu sais j’m en fous
Car maintenant, j’ai le coeur plein
J’ai la tête pleine de souvenirs
Et ça c’est inestimable
Je n’serais jamais d’ces vampires
Dans leur train tout confortable
Qui tapote leur clavier
Qui ne font que travailler
Non, non, non, jamais, jamais
Non, non, non, jamais, jamais
voix papa : Allo mon fils, quel bonheur ! tu rentres ! j’te prépare à dîner !
Coeur cassé
Je me sens bienJ’ai du goûter
La vie est belle
Pourquoi douter
Je me sens bien
J’suis dans ses bras
Pas de problème
Ouais ça ira
Ouais c’est trop bon
Je mange des pâtes
Du parmesan, d’la sauce tomate
Il fait trop beau
J’ai ma canette
Elle m’dit qu’j’suis beau
Elle me rend bête
On se ballade dans toute la ville
Mon coeur, une zad
Le grand achille
Son bouclier, c’est pas assez
Pour protéger mon coeur cassé
Mon coeur cassé
Mon coeur cassé
Mon coeur cassé
Les yeux de mon papa
Mon paternelle ne sort jamais sans sa casquette
Beau chapeau qui couvre son crâne dégarni
Il mange tout dans le poisson même la tête
On dit que c’est la nourriture des génies
Amateur de bons vins
Il se dit millésimé
Mon père, c’est un écrivain
Qui se sent sous-estimé
Il a fait soixante-huit
Eh oui, il se fait vieux
Mon père est communiste
Et cela est tant mieux
Papa a les yeux qui deviennent bleus
Papa a les yeux qui deviennent bleus
Papa a les yeux qui deviennent bleus
Bleu de la mer médittéranée
Tout les matins, son infirmière, lui injecte sa piqûre, lui donne ses médicaments
Nul besoin d’aller à la mer, car il a Epicure, les philosophes allemands
Pourtant, il a toujours l’air d’être en voyage
Pour aller acheter du pain, il prend des bagages
Il fait très attention à ses affaires
Il garde tout, il a encore ses cahiers d’écoles primaires
Il prend vraiment bien soin de son fils,
Il me fait des repas, c’est un délice
Et quand je me blesse quelque part
Eh bien, il souffre plus que moi
Exagérer, chez lui, c’est tout un art
Rire, pleurer, il fait les deux à la fois
Ah, un papa séfarade, c’est comme une maman
Sauf qu’il ne dit la vérité que quand il ment.